Quels sens et quels usages de la notion d’éthique au sein de la géographie ?
Marianne Blidon, Julien Brachet, Arnaud Brennetot et al.
Cette synthèse collective s’inscrit dans la lignée des textes des contributeurs et des débats de l’atelier de l’Ecole d’Eté de Géographie Sociale (Rennes, septembre 2006). Elle a pour but de réunir nos réflexions sur l’éthique en sciences sociales (et en géographie en particulier). Nos réflexions en appellent autant à l’expérience même d’une recherche - et de son auteur - qu’à l’épistémologie de la notion dans notre champ disciplinaire. Interroger l’éthique, c’est saisir le cadre dans lequel elle doit (ou peut) être pensée et ce, à toutes les étapes d’une recherche. L’éthique peut dépendre de normes académiques, explicites ou non, comme de valeurs, conscientes ou non, de l’individu (le chercheur) qui construit un objet de recherche. Dans la première situation, l’éthique se rapproche de la notion de déontologie. Dans la seconde, elle relève d’une dimension plus intime et engage le chercheur et sa subjectivité, plus simplement l’être humain. Sans prétendre s’appuyer sur l’ensemble des débats des sciences sociales ayant eu lieu à ce jour, partant davantage de nos propres expériences, nous interrogeons donc l’éthique, la notion elle-même comme ses possibles usages, de la construction de l’objet à la restitution des données et de leur analyse.