Harraga, kharba, banlieue : une approche à l’imaginaire transnational des jeunes marocains
Chabier Gimeno-Monterde
Depuis 2007 nous étudions l'imaginaire symbolique des jeunes nord-africains qui migrent isolées vers Aragon (Espagne) et le sud-ouest de la France. Dans le cas de Toulouse, la symbolique est tamisée par la présence des quartiers ségrégués spatiale et socialement et présentant les imaginaires analogues ‘d'exile’. L'analyse des réseaux sociaux virtuels et des entretiens montrent que l'iconographie de vandalisme et d'exclusion émanant des ‘banlieues’ agit comme facteur d'attraction, mais en même temps de dissuasion dans les projets migratoires de nombreux jeunes qui préfèrent contourner la France soit comme étape ou comme destination finale. Cette iconographie nourrit également l'imaginaire des jeunes qui, tout en restant dans l'Aragon, vandalisent leur esthétique et leurs discours.